Pays avec le plus fort taux de natalité : classement mondial des nations accueillantes pour les bébés

Au Niger, chaque femme met en moyenne au monde près de sept enfants, une donnée qui défie les standards mondiaux actuels. Dans plusieurs États d’Afrique subsaharienne, le taux de natalité demeure supérieur à 40 naissances pour 1 000 habitants, alors que la moyenne mondiale chute en dessous de 20. Certains pays, pourtant en développement, affichent des taux comparables à ceux observés avant la transition démographique en Europe. Ces écarts persistants alimentent des débats sur la croissance démographique et la répartition future des populations mondiales.

Pourquoi certains pays affichent-ils des taux de natalité records ?

Les pays qui dominent le classement mondial des taux de natalité se trouvent presque tous en Afrique subsaharienne. Le Niger occupe la première place, avec un taux de fécondité de 6,76 enfants par femme et une natalité de 49,66 pour mille habitants. On retrouve cette dynamique au Burundi, au Mali, en Somalie, en Ouganda, au Burkina Faso, en Zambie, au Malawi, en Angola ou encore en Afghanistan.

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Derrière ces chiffres, plusieurs leviers interagissent. Dans ces sociétés à forte natalité, la famille élargie reste le socle social, et la naissance d’un enfant s’inscrit dans une logique collective. L’accès limité à l’éducation pour les filles, la rareté de l’information sur la santé reproductive, les mariages précoces et la difficulté d’accéder à la contraception entretiennent ce schéma. Face à une mortalité infantile toujours élevée, les familles choisissent souvent d’avoir de nombreux enfants, garantissant ainsi la survie d’une partie de leur descendance.

Voici quelques exemples marquants de pays où la natalité demeure très élevée :

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  • Niger (Afrique de l’Ouest) : 6,76 enfants/femme
  • Burundi (Afrique de l’Est) : 6,09 enfants/femme
  • Mali (Afrique de l’Ouest) : 6,06 enfants/femme
  • Somalie (Corne de l’Afrique) : 5,99 enfants/femme
  • Angola (Afrique australe) : taux de natalité de 45,99 pour mille

La natalité en Afrique s’explique donc par un faisceau de facteurs démographiques, économiques et sanitaires. On observe que dans ces États, l’accès aux soins reste précaire, l’incertitude économique pousse à renforcer le cercle familial, et la descendance reste un pilier de la structure sociale.

Le classement mondial des nations les plus accueillantes pour les naissances

Ce classement des taux de natalité fait ressortir des contrastes forts à travers le monde. Le Niger, figure de proue de la forte natalité, atteint 6,76 enfants par femme et 49,66 pour mille habitants en taux brut. D’autres pays suivent la même trajectoire démographique : Burundi (6,09), Mali (6,06), Somalie (5,99), Ouganda (5,89), Burkina Faso (5,86), Malawi (5,6), Angola (5,37), et l’Afghanistan (5,33) en Asie.

Pour comparer facilement ces données, voici un aperçu des pays qui se démarquent par leur taux de fécondité :

  • Niger : 6,76 enfants/femme
  • Burundi : 6,09
  • Mali : 6,06
  • Somalie : 5,99
  • Ouganda : 5,89
  • Burkina Faso : 5,86
  • Malawi : 5,6
  • Angola : 5,37
  • Afghanistan : 5,33

À l’opposé, certains territoires affichent des taux très faibles : Ukraine, Hong Kong, Corée du Sud, Saint-Marin, Japon se situent en bas de l’échelle. Le taux de natalité mondial, lui, poursuit sa décrue : de 21,79 pour mille en 2000, il glisse à 16,69 pour mille en 2023. Ce mouvement révèle une mutation profonde. D’un côté, des sociétés vieillissantes où la jeunesse se raréfie ; de l’autre, des régions où la jeunesse façonne le présent et prépare déjà les défis de demain.

naissance pays

Défis et perspectives : comprendre l’impact de la forte natalité sur les sociétés

L’explosion démographique qui touche certains pays d’Afrique et d’Asie centrale bouleverse l’équilibre social et pose des défis redoutables. En Ouganda, la population a été multipliée par huit entre 1950 et 2015. Les infrastructures peinent à suivre : services de santé, écoles, accès à l’eau potable, création d’emplois… la pression grandit, les réponses concrètes tardent à s’imposer.

Le Burkina Faso illustre cette réalité : la mortalité infantile y atteint 76,8 décès pour 1 000 naissances. En Somalie, la fécondité reste élevée dans un contexte d’urgence humanitaire : selon l’OMS, plus de 6 millions de personnes dépendent de l’aide internationale, et 3 millions souffrent de malnutrition. Une natalité forte ne rime pas toujours avec stabilité : la vulnérabilité sociale et les risques systémiques s’en trouvent souvent aggravés.

L’Afghanistan, même secoué par la guerre et l’insécurité, voit son taux de fécondité passer de 5,1 en 2010 à 5,3 en 2015. Ici, la démographie devient un enjeu politique et social majeur. Lorsque la croissance des naissances dépasse la capacité des États à organiser l’accès à l’éducation, à la santé ou à l’emploi, la société s’expose à des tensions durables. Pour ces pays, la question n’est plus seulement de compter les naissances, mais de réussir à transformer cette énergie démographique en moteur de développement. Sauront-ils relever ce défi avant que le basculement ne devienne irréversible ?