Découvrir l’Islande : quelle densité de population par kilomètre carré ?

Jeune femme en paysage islandais serein

Moins de quatre personnes occupent chaque kilomètre carré du territoire islandais, selon les dernières données officielles. Ce chiffre place le pays parmi les plus faiblement peuplés d’Europe, loin derrière ses voisins nordiques.

La répartition de la population s’avère extrêmement inégale. Plus de 60 % des habitants vivent dans la seule région de la capitale, tandis que d’immenses zones rurales restent presque désertes.

L’Islande, un vaste territoire aux confins de l’Europe

Posée entre les eaux froides du nord de l’Atlantique, l’Islande s’étend à mi-distance du Groenland et de la Norvège. Sur ses 103 000 kilomètres carrés, l’île s’allonge sur la dorsale médio-atlantique, là où la terre se fissure et où les plaques tectoniques se heurtent. Reykjavik, sa capitale, détient le titre de ville la plus au nord du monde, un point de vie dans un décor qui frôle parfois l’extrême.

L’Islande ne ressemble à aucun autre pays nordique. Sa surface immense abrite une population clairsemée. Cette particularité se retrouve dans la façon dont les Islandais occupent le territoire. On vit presque exclusivement sur les côtes, là où survivre reste possible. L’intérieur, fait de plateaux, de volcans et de glaciers, n’accueille quasiment personne.

Quelques données illustrent cette réalité :

  • Superficie : environ 103 000 km²
  • Situation : nord de l’Atlantique, entre Groenland et îles Féroé
  • Frontières maritimes : aucune frontière terrestre ; voisins maritimes : Groenland, île Jan Mayen, îles Féroé

À Reykjavik, tout se concentre : économie, culture, vie sociale. Le reste du pays se compose de villages tournés vers la pêche, petites villes et hameaux isolés. Loin du continent, exposée aux tempêtes et à la rudesse du climat, l’Islande reste une terre où la nature impose ses lois et façonne la vie quotidienne.

Quels sont les chiffres clés de la population islandaise ?

Le paysage démographique islandais détonne dans le concert européen. En 2024, l’Islande compte environ 387 000 habitants, un chiffre qui la place loin derrière ses voisins scandinaves.

La population progresse lentement, mais sans interruption. Le taux de fécondité atteint 1,7 enfant par femme, supérieur à la moyenne de l’Union européenne. L’espérance de vie dépasse les 83 ans, et la mortalité infantile reste exceptionnellement basse, bien en dessous de 2 pour 1 000 naissances vivantes.

Voici les principaux indicateurs à retenir :

  • Population totale : 387 000 habitants
  • Âge médian : environ 37 ans
  • Espérance de vie : plus de 83 ans
  • Taux de fécondité : 1,7 enfant par femme
  • Taux de mortalité infantile : < 2 ‰

Reykjavik et sa région regroupent presque deux tiers de la population. Ailleurs, on retrouve principalement des petites villes et des villages dispersés sur le littoral. La majorité urbaine contraste fortement avec ces paysages vides. L’âge médian, 37 ans, signale une population plutôt jeune, nourrie par une natalité constante et une immigration limitée.

La densité de population en Islande : analyse et particularités

La densité de population en Islande s’affiche comme l’une des plus basses du globe. Sur plus de 103 000 kilomètres carrés, l’île accueille à peine 3,7 habitants par kilomètre carré. À titre de comparaison, la moyenne européenne dépasse 100 habitants au kilomètre carré. L’Islande se distingue donc par une rareté humaine qui s’explique autant par son histoire que par sa géographie.

La grande majorité des Islandais vit à Reykjavik ou dans sa banlieue, au sud-ouest. Dès que l’on sort de l’agglomération, la densité s’effondre. L’intérieur du pays déploie des étendues de lave, des glaciers, des landes et des fjords, inhabités sur des centaines de kilomètres.

Quelques repères pour mieux comprendre cette singularité :

  • Densité nationale : 3,7 habitants / km²
  • Densité à Reykjavik : plus de 450 habitants / km²
  • Grandes zones inhabitées : l’intérieur des terres, les Hautes Terres

Cette très faible densité s’explique par le climat rude et l’histoire d’une population qui a choisi de s’installer en bord de mer. Seules les côtes rendent la vie possible, grâce à un climat plus doux et à l’accès aux ressources de l’océan. L’intérieur, soumis à la glace et au feu, reste presque inoccupé. C’est ce déséquilibre qui façonne le visage démographique de l’Islande : une société urbaine entourée d’espaces vierges.

Homme âgé dans un village islandais isolé

Ce que révèle la faible densité sur la vie quotidienne et les paysages islandais

La densité très basse de la population se répercute sur la vie de tous les jours. Les distances prennent une autre dimension : on peut rouler des heures sans croiser âme qui vive. Les services, des écoles aux centres de santé, se concentrent dans les villes principales, forçant nombre d’Islandais à de longs trajets, surtout quand l’hiver ferme des routes et isole des villages. L’entraide devient une habitude, presque une seconde nature, pour faire face à l’isolement.

Le paysage, lui, parle de cette absence d’humains. Les langues de glace du Vatnajökull ou du Langjökull dominent l’horizon ; les champs de lave et les volcans jalonnent le territoire. Le parc national Thingvellir, site classé à l’UNESCO, s’étale sur des kilomètres, sans obstacle ni urbanisation. La nuit, la rareté de la lumière artificielle transforme chaque aurore boréale en spectacle grandiose, difficilement accessible ailleurs en Europe.

Quelques aspects marquants de la vie sur place :

  • Voyage : en Islande, disposer d’une voiture est indispensable pour explorer les vastes espaces.
  • La période d’octobre à décembre offre de longues nuits idéales pour observer le ciel polaire.
  • Le Blue Lagoon, célèbre spa naturel, surgit au cœur des champs de lave, loin de toute ville.

Cette rareté humaine donne à l’île son caractère brut. Le silence s’impose sur les plateaux, et la vie s’ancre dans une relation directe avec les éléments. Voyager à travers l’Islande, c’est découvrir la puissance de la solitude, mais aussi le poids de la solidarité, qui imprègne chaque aspect du quotidien. Ici, la nature ne laisse jamais la place à l’oubli : elle façonne, jour après jour, une société à l’équilibre fragile entre modernité et authenticité.